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DEPUIS SON « ATELIER DE FAIRE », STEPHEN
LEBLOND FABRIQUE DES COUTEAUX À PARTIR
DE BOIS RÉCUPÉRÉS DANS LE LUBERON
ET LES MONTS DE VAUCLUSE. DES PIÈCES
UNIQUES, FORGÉES AVEC PATIENCE… ET
UNE SCIENCE QU’IL PARTAGE VOLONTIERS.

Ariégeois de naissance et désormais Vauclusien de cœur.
Lorsqu’il a quitté il y a cinq ans ses montagnes pyrénéennes,
Stephen Leblond a posé ses outils à Apt, d’abord dans un
petit atelier improvisé dans son garage, avant de rejoindre en
2020 Cap Luberon, une structure au service des entreprises
de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon. « Je
connaissais la Provence pour y venir avec mon épouse Cyrille,
qui est de la région », confie-t-il. S’il se consacre à son métier
de coutelier depuis près de vingt ans, après avoir effectué son
apprentissage chez les Compagnons, son arrivée à Apt a donné
un nouveau souffle à son activité. « La clientèle, notamment les
touristes, apprécie les beaux objets ». Stephen Leblond voit
l’avenir en (plus) grand puisqu’il s’apprête à déménager dans un
atelier, encore plus spacieux, à Roussillon. « Je me sens bien en
Vaucluse, j’ai d’ailleurs adopté la fleur du cerisier comme blason
gravé dans mes lames ».
« La coutellerie est une école de la lenteur, résume-t-il. J’aime
prendre mon temps pour fabriquer des pièces uniques, autant
pour leur design que pour le travail de l’acier, notamment pour
le damas, un mode de raffinage du fer par martelages, pliages
et étirements successifs ». Stephen Leblond est aussi un fervent
défenseur de la « récup », avec du bois qu’il déniche dans les
massifs environnants ou qu’on lui amène : cade, chêne, olivier
ou buis.
« J’aime me promener pour récolter bois et racines.
Qu’ils soient de cuisine, outdoor ou de poche, les couteaux que
je confectionne sont une parcelle de notre territoire. Je travaille
dans le même esprit lors des formations que j’anime mais aussi
lorsque j’expose ma production sur les marchés. C’est l’occasion
d’expliquer mon travail. Quant aux personnes qui viennent se
former, elles ont la fierté de repartir avec un objet unique, un
couteau dans lequel elles mettent une partie d’elles-mêmes…»